Le premier Contrat Local de Santé de la Communauté d’Agglomération d’Épinal a été signé en 2015 pour une durée de 3 ans, puis a été prolongé par avenant jusqu’en 2020. La crise sanitaire n’ayant pas permis d’organiser formellement la signature du deuxième contrat, celle-ci a été reportée l’année suivante. Le Contrat Local de Santé 2ème génération est conclu, pour une durée de 5 ans à compter du 19 octobre 2021, entre :
- la Communauté d’Agglomération d’Épinal,
- l’Agence Régionale de Santé,
- la Préfecture des Vosges,
- le Conseil Régional Grand Est,
- le Conseil départemental des Vosges,
- la Caisse Primaire d’Assurance Maladie des Vosges,
- la Caisse d’Assurance Retraite et Santé au Travail Nord-Est,
- la Mutualité Sociale Agricole Lorraine,
- le Centre Hospitalier Spécialisé RAVENEL de Mirecourt et le Centre Psychothérapeutique de Nancy,
- l’Association Vosgienne des Réseaux de Santé,
- l’Éducation Nationale,
- le Centre Hospitalier Émile Durkheim.
En plus des 12 signataires, de nombreux partenaires participent activement à la mise en œuvre du plan d’action défini dans le contrat : des associations (Association Accès Droit Santé Solidarité, ATMO Grand Est, Jeunesse et Cultures, etc.), des centres sociaux (Centre Léo Lagrange à Épinal, Centre Social et Culturel Arts et Loisirs à Thaon-les-Vosges, etc.), ou encore des organismes publics (VOSGELIS, Epinal Habitat, etc.).
Qu’est-ce qu’un contrat local de santé ?
Les Contrats Locaux de Santé ont pour ambition de renforcer les partenariats existants sur un même territoire dans l’objectif de mieux prendre en charge la santé et le bien-être des habitants. Ces outils de contractualisation constituent un dispositif innovant de la loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l’Hôpital et relative aux Patients, à la Santé et aux Territoires et réaffirmé par la Loi de Modernisation de notre Système de Santé du 26 janvier 2016.
Les principes fondateurs de la démarche consistent à :
- Participer à la réduction des inégalités territoriales, environnementales et sociales de santé
- Agir le plus précocement possible
- Apporter des réponses adaptées en fonction des besoins de la population
- Renforcer les compétences des citoyens à agir pour leur santé
- Fédérer les acteurs et les financeurs autour de grandes priorités d’actions
Le Contrat Local de Santé est constitué d’un plan d’actions dans les domaines de la promotion de la santé, de la prévention, de l’accompagnement médico-social ou encore du parcours et de l’offre de soin. Issu d’un travail partenarial, il est fondé sur un diagnostic local de santé préalable. Il prend en compte les programmes nationaux et régionaux de cadrage des politiques publiques, ainsi que les politiques territoriales et s’adapte aux besoins du territoire.
Les thématiques du CLS 2ème génération
Un diagnostic local participatif incluant les points de vue des habitants, des professionnels de santé, des acteurs sociaux et associatifs de terrain, des élus et des partenaires institutionnels a été mené sur l’ensemble du territoire de l’agglomération. Il a permis de définir les axes prioritaires du nouveau Contrat Local de Santé, lequel s’inscrit en 6 axes.
La question de la santé mentale constitue la grande nouveauté de ce deuxième contrat. En effet, le diagnostic local a révélé une insuffisance en matière de prévention et d’identification des troubles mentaux sur le territoire. Le taux de décès par suicide est supérieur à celui observé sur toute la région Grand Est, ce qui sous-entend un mal-être plus marqué sur le territoire. Le développement d’actions en faveur du mieux-être (gestion du stress, qualité du sommeil, etc.) est perçu comme prioritaire pour 74% des habitants.
Le Contrat Local de Santé se concrétise par la mise en place d’un plan d’actions avec plusieurs objectifs spécifiques pour chaque axe prioritaire.
Axe 1 – Améliorer l’offre et l’accès aux soins et dispositifs de prévention
- Améliorer l’accès, la coordination et la continuité des soins sur le territoire
- Lutter contre le renoncement aux soins
- Améliorer la participation aux actions préventives
- Améliorer l’articulation entre les acteurs du territoire pour favoriser une meilleure prise en charge des patients
Axe 2 – Favoriser l’adoption de comportements favorables à la santé
- Améliorer l’accès (géographique, financier, culturel…) à l’offre de santé
- Renforcer l’implication des parents dans la santé de leurs enfants
- Améliorer la visibilité des structures et services pour les professionnels du territoire
Exemple – Pédaler c’est la santé : une action visant à promouvoir, auprès des enfants, le déplacement à vélo et ses bienfaits sur la santé.
Axe 3 – Réduire les conduites addictives et les comportements à risque
- Renforcer les attitudes et aptitudes visant à réduire les conduites addictives et conduites à risques, chez les enfants, adolescents, jeunes adultes
- Favoriser le bon usage des écrans chez les enfants, adolescents, jeunes adultes
Axe 4 – Favoriser le bien-être des personnes et réduire les troubles mentaux et les risques suicidaires
- Améliorer l’accès, la coordination et la continuité des soins en santé mentale sur le territoire
- Repérer les troubles psychiques ou les signes précurseurs de crise afin d’intervenir précocement
Exemple – Formation aux premiers secours en santé mentale : l’objectif est d’améliorer le repérage, l’orientation et l’accompagnement des personnes souffrant de troubles psychiques, en formant des personnes relais.
Axe 5 – Prévenir la perte d’autonomie et lutter contre l’isolement
- Coordonner et adapter l’offre d’hébergements sur le territoire
- Améliorer l’accessibilité aux actions
- Accompagner les personnes âgées dans le bien vieillir
Axe 6 – Créer des environnements favorables à la santé
- Améliorer la connaissance et les savoir-faire des publics pour prévenir les risques sanitaires
- Favoriser les aménagements respectueux de l’environnement et du bien-être des personnes
- Améliorer le repérage et la coordination des acteurs autour des situations d’habitat indigne